Qui est Bernard Pelletier et pourquoi lire son livre?

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Bernard Pelletier ne fait partie ni de l’eurocratie de Bruxelles et Strasbourg, ni de la foule populiste europhobe, et encore moins de l’intelligentsia eurosceptique. C’est tout simplement en tant que citoyen européen qu’il s’exprime, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de son livre. Car étant depuis longtemps favorable à l’unification européenne, il est aujourd’hui préoccupé par la tournure des évènements et par l’inertie déconcertante de notre élite politique face aux risques évidents d’effondrement de l’Europe, alors que cette dernière dispose de tous les atouts nécessaires pour réussir. Il a donc entrepris d’analyser les causes profondes des problèmes de l’Europe, et de proposer en termes simples, mais avec une solide argumentation, les solutions de bon sens qui s’imposent pour que l’Europe achève son intégration et joue sur la scène mondiale du 21e siècle le rôle primordial qui devrait être le sien. Ce faisant, il ne fait que refléter les sentiments d’un nombre croissant d’individus parmi les 512 millions de citoyens que les chefs politiques de l’Union européenne feraient bien d’écouter.

Citoyen Européen

Bien que né à Dakar (Sénégal), élevé en France et ayant vécu plus de 30 ans en Amérique du Nord, Bernard Pelletier considère qu’il est avant tout citoyen d’Europe, comme l’illustre la composition de sa propre famille, dont les 10 membres (sur 3 générations) comprennent cinq nationalités européennes (France, Suède, Grande-Bretagne, Espagne et Italie), plus le Canada et l’Uruguay.

Les convictions européennes de Bernard Pelletier ne datent pas d’hier. Elles remontent à 1957, lorsque le professeur d’histoire de son lycée annonça à sa classe que six pays européens venaient de signer le Traité de Rome. Les succès incontestables de la construction européenne ayant par la suite continuellement renforcé son intérêt pour le sujet pendant plus de 40 ans, ce sont les déboires ultérieurs de l’Europe et la remise en question du projet européen depuis une vingtaine d’années qui l’ont incité à intervenir dans le débat en tant que citoyen européen. Il résume sa motivation en ces termes : «Qui aurait pu imaginer que, plus d’un demi-siècle après la signature du Traité de Rome, les chefs de l’Europe n’auraient toujours pas décidé s’ils veulent vraiment réaliser leur union ou simplement faire semblant et continuer d’en rêver ? Est-ce que cela signifie que l’unification de l’Europe n’aura pas lieu de mon vivant ? Après avoir attendu patiemment pendant si longtemps, je dois avouer qu’il m’est difficile de me résigner à une telle perspective».

Expérience professionnelle et politique

Sa vision de l’Europe résulte d’un processus de réflexion qui est lui-même fondé sur le contexte multiculturel dans lequel il a vécu, ainsi que sur les effets combinés de son expérience professionnelle et de son engagement politique antérieur.

Titulaire de diplômes d’études linguistiques de la Sorbonne, de l’École des Langues Orientales et de la Ruhr Universität (Allemagne), il est également diplômé de l’IEP de Paris (“Sciences-Po”), et détient un MBA de l’INSEAD, une école internationale de gestion. Successivement cadre bancaire international dans une grande banque canadienne et consultant en développement international, il a enseigné les finances et la gestion dans deux universités canadiennes (Mc Gill et Concordia), avant de créer sa propre PME dans le domaine des services linguistiques aux entreprises et organismes gouvernementaux, d’abord en Amérique du Nord, puis en Europe.

Élu en 1997 au CSFE (Conseil Supérieur des Français de l’Étranger, devenu depuis l’AFE, Assemblée des Français de l’Étranger), où il représentait les Français expatriés au Canada, il a été réélu en 2003 et a été rapporteur de la Commission des finances et des affaires économiques de cette assemblée pendant ses deux mandats consécutifs. Il a figuré en 1999, en tant que représentant des Français de l’étranger, sur une liste libérale de candidats aux élections au Parlement Européen dirigée par Nicolas Sarkozy. Il a écrit divers articles sur l’Europe, ainsi qu’un premier livre, La dernière chance de l’Europe, en 2004.

Couverture-FR

Un nouveau genre de livre sur l’Europe