Comme le suggère le titre, Europe, réveille-toi ! est en premier lieu un cri d’alarme qui s’adresse aux dirigeants politiques actuels de l’Europe, face aux graves menaces internes et externes qui pèsent aujourd’hui sur l’Union européenne. Mais au-delà du cri d’alarme, le livre analyse les causes profondes des échecs et des faiblesses de l’Europe, et souligne le Rubicon qu’elle doit franchir pour retrouver sa dynamique et jouer le rôle primordial qu’elle a le pouvoir et le devoir de jouer sur la scène mondiale, en tant que superpuissance pacifique du 21^e siècle.

Le point de départ est la constatation du fait que, après plusieurs décennies de succès indéniable, le projet de construction européenne est aujourd’hui confronté à un risque très réel d’effondrement. Ayant accumulé une succession d’échecs, de dysfonctionnements et de crises, l’Union européenne est gravement affaiblie, les Britanniques ont décidé de la quitter, d’autres pays membres pourraient bientôt en faire autant, et le soutien enthousiaste du public d’autrefois se transforme de plus en plus en euroscepticisme, ou en opposition pure et simple au concept d’unification des nations d’Europe, sous l’influence de divers mouvements populistes europhobes.

Cette situation pose toutes sortes de questions : Comment en est-on arrivé là ? L’Union européenne vaut-elle la peine d’être sauvée ? Si oui, que faut-il faire pour la sortir de son bourbier actuel et lui rendre sa dynamique ? Et si elle survit, quelles sont ses perspectives d’avenir ?

Europe, réveille-toi ! s’efforce de répondre à ces questions. Guidant le lecteur tout au long d’un raisonnement rigoureux, soutenu par une multitude de faits concrets, le livre analyse les succès et les échecs de l’Europe, fait le point de la situation actuelle, et dénonce le manque de vision européenne de l’élite politique et sa réticence à prendre les décisions qui s’imposent pour remettre l’Europe sur la voie.

Europe, réveille-toi ! ne fait pas partie des savants traités habituels sur l’Europe. Il n’ignore pas pour autant les aspects techniques et idéologiques du projet européen, mais il se concentre sur les faits. Il est donc avant tout une réflexion logique et il offre des solutions claires (mais non simplistes) fondées sur le bon sens. En particulier, après avoir analysé la logique d’hier et d’aujourd’hui de l’unification européenne, il en examine les perspectives d’avenir en la replaçant dans le contexte du nouvel ordre mondial, qu’il serait absurde d’ignorer. Cela se traduit par une démonstration convaincante de la pertinence du projet européen face à l’avenir.

Ce faisant, le livre s’attaque de plein fouet aux grands tabous de l’Europe :

• Le but de la “construction européenne”. Après un demi-siècle de construction, aucun politicien n’est disposé à nous dire qu’est-ce que nous construisons!
• Le “déficit démocratique” de l’Europe, cause principale de la déception des citoyens. Tout le monde le déplore, mais rien n’est fait pour le corriger!
• L’intégration politique de l’Europe. Chacun sait qu’une unification économique sans unification politique est une absurdité, mais personne n’ose aborder le sujet, malgré son urgence évidente face aux menaces internes et externes qui pèsent actuellement sur l’Union européenne!
• La place de l’Europe dans le nouvel ordre mondial. Face au délire de l’Amérique de Donald Trump, à la nostalgie soviétique de Vladimir Poutine et à la conquête du monde entreprise par la Chine, l’Europe politiquement désunie d’aujourd’hui est en train de perdre perdre son influence sur la scène mondiale. Si cependant elle achève son unification sans tarder, les atouts économiques et politiques sans comparaison dont elle dispose lui permettront de jouer le rôle de superpuissance économique pacifique du 21^e siècle qui doit être le sien, et contribuer ainsi à l’établissement d’un monde meilleur avant qu’il ne soit trop tard.

L’unification européenne est un projet d’envergure historique exceptionnelle, que nous avons le devoir d’achever face aux réalités de l’avenir. Malheureusement, le projet est aujourd’hui en panne parce que l’élite politique européenne, atteinte d’un véritable blocage mental, refuse non seulement d’éliminer le déplorable déficit démocratique, mais aussi de franchir le Rubicon de l’intégration politique. Or si nous ne parvenons pas à franchir ce Rubicon, l’Union européenne est vouée à l’échec. Si au contraire nous faisons l’effort de le franchir, l’UE retrouvera sa dynamique antérieure et deviendra ipso facto la superpuissance du 21^e siècle qu’elle a le devoir d’être, pour son bien comme pour celui du reste du monde.

Il est grand temps d’ouvrir le débat sur l’intégration politique de l’Europe, car c’est le refus d’aborder cette incontournable question qui bloque et empoisonne la construction européenne depuis une quinzaine d’années. Que le débat commence et que l’Europe décide enfin de franchir son Rubicon !